février 2020
Aux ondes citoyens!
Jonathan Barrette
De la Maison des retraites fermées à la Maison aux quatre vents
L'ancienne maison des retraites fermées, construite en 1948, devient en 1974 la Maison coopérative de services populaires de l'Abitibi-Témiscamingue, un lieu de convergence des nombreux mouvements sociaux et culturels de l'époque. On y retrouve, par exemple, en 1975, les organismes suivants : Syndicat des travailleurs de l'enseignement du Nord-Ouest québécois, Association coopérative immobilière de l'Abitibi-Témiscamingue, Comité régional des paroisses marginales, Réseau communautaire d'information et de communication de l'Abitibi-Témiscamingue, Association féminine d'éducation et d'action sociale de Rouyn-Noranda, Club coopératif de coopération de Rouyn-Noranda, Corporation des loisirs populaires de l'Abitibi-Témiscamingue, Coopérative funéraire du Nord-Ouest québécois, Comité de citoyens à faible revenu de Rouyn-Noranda, Comité de défense des droits de l'homme, Service universitaire canadien outre-mer, Garderie populaire Fleur et miel.
Il fut aussi un lieu d'hébergement pour personnes âgées, ainsi que pour des citoyens confiés par la Clinique psychiatrique de Malartic, le service social de la ville, la cour juvénile, le service de probation et de libération conditionnelle. Sans compter, l'Auberge de jeunesse des Chasse-galerie, un bar et une boîte à chansons. L'année d'après, s'ajoutaient : l'Atelier coopératif de sérigraphie d'Abitibi-Témiscamingue, le Carrefour d'animation et de développement tiers-monde, le Trimoine du Lotus et l'Association des chômeurs de Rouyn-Noranda. C'est également sur la colline de la Maison coopérative qu'ont lieu pendant des années les fêtes de la Saint-Jean.
Elle changera de nom en 1978 pour la Maison polyvalente aux 4 vents. En 1979, on y voit aussi comme locataires : la Fédération des caisses populaires, le Syndicat des travailleurs en communication, le Parti québécois, la CSN, le Syndicat des postiers, la Pastorale sociale, le Journal à tout l'monde, XM Radio secours, l'Alliance des Métis et des Indiens sans statut, le Syndicat des fonctionnaires, l'Association des accidentés du travail, le Théâtre de Coppe et le Syndicat des Infirmières et infirmiers.
CIRC-FM, la radio communautaire de Rouyn-Noranda
C'est le 15 novembre 1977, devant le CRTC, que le Conseil d'administration de la radio communautaire de Rouyn-Noranda obtient un permis de diffusion. L'équipe est composée de producteurs permanents et de producteurs bénévoles recrutés parmi la population. Le 16 septembre 1978 à 13 h, CIRC-MF, la radio communautaire de Rouyn-Noranda, entre en ondes. C'est la première radio FM de la région et qui diffuse en stéréo. Elle est formée de bénévoles et de permanents qui gèrent une programmation axée sur l'information locale et l'animation culturelle. Rejoignant un important auditoire à Rouyn-Noranda et dans la région, cette radio jouera un rôle déterminant pour les futurs journalistes et techniciens. Elle sera en ondes environ 100 heures par semaine et rejoindra près de 45 000 auditeurs.
En 1981, CIRC-FM émet en réseau avec CKVM au Témiscamingue et CIBO-FM, la radio communautaire de Senneterre. Les trois radios diffusent ensemble sous le nom de Réseau aux Quatre Vents. Nous leur devons entres autres l'émission Trait d'union, portant sur la vie syndicale en Abitibi-Témiscamingue. Les stations s'échangent aussi des bulletins de nouvelles et collaborent sur le plan technique.
En 1982, la radio communautaire est occupée : les producteurs bénévoles d'émission western s'opposent au comité de programmation sur la place de cette musique à CIRC-FM, ainsi que sur la qualité de l'animation. Chaque mardi, la soirée est consacrée au western québécois et au country américain et rejoint un large public.
Pendant dix ans, CIRC-MF est présente dans la région; elle ferme ses portes le 13 janvier 1989. L'initiative communautaire radiophonique prend fin au début de 1989, après plusieurs années de problèmes financiers et l'ouverture de nouvelles stations commerciales affiliées au réseau de Radio-Mutuel. Quant au bâtiment, il sera démoli en 1991, à la suite d'un incendie, pour faire place à ce qui est aujourd'hui la Coopérative funéraire d'Abitibi-Témiscamingue, au bout de la rue Reilly.
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